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les voleurs dans la maison


Évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu 24

Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »


Ah ma bonne Ernestine, si tu voyais les dégâts, j’ai été cambriolée.  Ma fenêtre brisée, les meubles renversés, et mes papiers envolés, ces voyous m’ont tout pris, tout saccagé. Pourtant il y avait une affiche vigie pirate. C’est comme si la maison s’était effondrée. Tu te rends compte : un mois avant Noël !  j’avais bien prévu une belle fête avec les enfants avec plein de jouets. Fini, tout cela !

Ma pauvre Christine, quel choc pour toi ! Ce sera un bien triste Noël, c’est vrai. Mais laisse moi te redire ce que tu m’as dit l’autre jour, tes inquiétudes, les tensions avec ta belle fille, les jalousies, les cousins qui ne se parlent plus. C’est bien plus dangereux qu’un cambriolage et qu’une fenêtre brisée. Tu avais peur que la famille s’écroule, que tout se disloque

Tu veux un conseil ? regarde du côté de Noël. Marie et Joseph avaient des raisons de se  lamenter dans la crèche. Or, c’était tout le contraire, c’était  la paix, la simplicité, le bonheur vrai, du solide quoi.  Cela tu ne le trouve probablement pas dans un supermarché.

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Conte de Noël : BILOCHON



Il suait, il courait, il trébuchait, il tombait…et les cailloux  lancés sur lui par ces satanés gamins lui lacéraient le dos et aussi les pattes. Il pensait « en haut de la côte , je n’y arriverai jamais !…Tout à coup, il s’écroula, épuisé..C’était fini pour lui..Il le payait cher de s’être sauvé de la maison de son maître Eliezer, lui , Bilochon, qui n’était qu’un pauvre baudet.

Mais après six années de mépris et de coups de trique, il n’en pouvait plus ! Sans arrêt on se moquait de lui, de ses grandes oreilles, de sa façon de parler en disant « Hi han hi han ! » maintenant la bande de gamins approchait, on allait le lapider.

Soudain, dans un  grand cri, ils se sauvèrent tous, épouvantés. Une grosse bête , avec de grandes cornes, sortait de l’étable. C’était Nestor, le bœuf de maître Johanam ; pas méchant pour deux sous,, mais qu’il était impressionnant !. Il poussa un « Meuh » si puissant que les gamins  dégringolèrent la côte tout à fait terrifiés,

Dépêche-toi lui dit le bœuf  rentre donc espèce de…mais surtout ne dis rien .pas de hi han ici   silence regarde plutôt là dans le fond de l’étable   le baudet leva la tête et ouvrit un œil   il sursauta, dans un coin à l’ombre,il y avait debout un grand homme, fort comme Eliezer son maître ,Le pauvre animal, il tremblait de toutes ses pattes   sûrement que cet homme-là allait le dénoncer , le renvoyer et le mettre à la porte,

Il ouvrit son deuxième œil. Allongée près de l’homme, se tenait une femme  vraiment jolie, vraiment paisible avec un beau sourire  il sentit alors couler en lui une grande douceur comme si sur l’heure il allait savourer un fin bon  chardon de la montagne d’à coté.

N’aie pas peur, approche, lui dit Nestor. Ces gens-là sont comme toi ; ils ont du quitter leur maison,ils ne te feront aucun mal Allez approche, n’aie pas peur.

Maître Bilochon, lui dit l’homme -Tiens comment connaît-il mon nom de baudet, cet homme-là ?  -est-ce que vous pourriez nous faire la grâce de rester à  notre service ? – , Bigre, nom d’une pipe, on ne m’a jamais parlé ainsi. « Nous aurions besoin de votre aide pour transporter Marie  et son petit enfant. »

Ah, en voilà une histoire ,se dit-il en lui-même

Ce petit enfant, Bilochon ne l’avait jamais vu  si petit et caché dans la paille  jamais vu ça   se répéta le baudet Impensable ! Un enfant dans de la paille   pauvre petit il est pourtant si gentil  j’espère que lui , au moins, on ne lui jettera pas de  cailloux comme on l’a fait pour moi.

Bon, lui dit encore Nestor, tu ne vas pas rester là planté comme un sot. Tu ferais mieux de le réchauffer, ce petit marmot. Assieds toi et souffle oui, envoie lui ta chaleur comme tu peux,  non pas comme ça,  pas si fort, tout doucement   régulièrement , comme une brise de printemps qui arrive quand les vignes commencent à bourgeonner  là c’est mieux   Moi pendant ce temps je surveille la porte des fois que des soldats d’Hérode viendraient par ici

Bilochon était heureux comme vous ne pouvez pas imaginer qu’on puisse être heureux. Car  le petit enfant, doux  comme un p’tit Jésus, souriait , souriait, souriait tout plein Ah qu’il était beau ce petit enfant-là. Ce n’est pas lui qui le poursuivrait en riant et en se moquant de ses grandes oreilles de baudet.

Bilochon sentit tout d’un coup comme une grande paix intérieure qui descendait en lui

alors il se mit à chanter :  pas des hi han  comme à l’habitude non, mais une vieille chanson que sa grand mère lui avait appris quand il était plus jeune

« dors, min ptit quiquin, min  ptit pouchin, min gros rojin »

Nestor n’en revenait pas et ouvrait ses grands yeux de bœuf « mais qu’est-ce qui lui prend à Bilochon ?

L’enfant lui signe avec sa petite main ; viens ici, Bilochon, écoute ;  il lui caressa l’oreille puis il approcha sa bouche et lui  dit doucement d’une voix claire « merci, Bilochon tu es le plus beau  de tous les ânes que mon Père a faits , Bilochon, lui, n’y comprenait rien.   Ah non ne dis pas ça si tu savais comme j’étais malheureux chez mon maître Eliezer.

Je le sais , je le sais , alors,  est-ce que veux changer de vie et aller dans un pays où tous les enfants seront gentils avec toi ?

Bien sur, bien sur, mais pour moi, c’est impossible je ne suis qu’un pauvre baudet

Ferme les yeux et fais-moi confiance  demain matin tu seras bien loin d’ici

Clic clac ! Bilochon rouvrit ses deux yeux d’un seul coup Où est-il donc allé se  fourrer ? Tout autour de lui, il voyait plein d’enfants, surtout des blonds avec des yeux bleus ; non pas du tout comme ceux de son ancien patelin où ils étaient bruns avec des yeux noirs.

Et tous ces enfants souriaient de bon cœur  Oh qu’il est joli  Oui, vraiment beau  et puis, il n’a pas l’air méchant   Tu voudrais bien  dis, jouer un peu avec  nous ? Bilochon, écoutant ça, se mit debout en se redressant comme Artaban  « oh qu’il est costaud «  dirent ensemble tous les enfants

Et Bilochon pensa en lui même « ah si Nestor pouvait me voir  il serait si fier de moi  mais dites moi les enfants,où est-on ici ?

Les enfants en l’écoutant se mettent tous à rire   « comment tu ne sais pas ça ?

Mais non, répondit Bilochon  je ne sais rien !

Bin ça alors ! Lui dirent les enfants mais ici c’est Rousies

Rousies, rousies ? Jamais je n’ai entendu parler de ce pays

Qu’est-ce vous dîtes ? C’est le paradis des baudets   ? Ah bon alors en voilà une bonne raison pour ne plus m’en aller ailleurs

c’est entendu les enfants je vous le promets je reste ici avec vous

et je jouerai avec vous tous  et je vous promènerai sur mon dos et vous conduirai à l’école  et pour finir je chanterai pour vous de ma plus belle  voix  Hi Han Hi Han Hi Han

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Les souvenirs de Aldiboron, L’âne de la crèche



Bonjour à tous.

Vous pouvez me regarder.

Qui je suis ? je suis Aldiboron,

Mais oui, vous me connaissez ! Je suis l’âne qui était dans la crèche à Bethléem.

Je vais vous raconter ce qui m’est arrivé, il y a déjà si longtemps, si longtemps.

C’est même moi qui ai raconté à saint Luc ce qu’il a écrit dans son évangile.

Un jour, j’étais là assis à me reposer.

Je venais de porter quelques planches pour aider mon patron qui s’appelait Joseph, un brave homme qui me traitait très bien.

Tout d’un coup, j’entends un drôle de bruit !

J’aperçois une lumière étrange.

Je tends mes grandes oreilles et j’ouvre les yeux.

Qu’est-ce que je vois dans la maison ?

Marie bien sûr, mais elle était si belle, à genoux devant une sorte de lumière d’argent.

Et j’entendais comme une voix angélique qui venait d’un autre monde.

On m’a dit plus tard que c’était1’ange Gabriel.

Je te salue Marie, pleine de grâce,

Le Seigneur est avec toi, sois sans crainte, Marie,

Car tu as trouvé grâce auprès de Dieu

Voici que tu concevras et enfanteras un fils a qui tu donneras le nom de Jésus

Il sera appelé : Fils du Très haut

Il régnera sur la maison de Jacob

Eternellement et son règne n’aura pas de fin.

 Et Marie, toute humble lui demande :

Mais comment cela est-il possible puisque je ne connais pas d’homme ?

La voix lui répond :

L’Esprit saint viendra sur toi et la personne du très haut te couvrira de son ombre.

C’est pourquoi cet enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.

Marie alors s’incline et dit :

Voici la servante du Seigneur qu’il advienne selon ta parole.

Quelques mois plus tard, je suis réveillé brusquement.

Sur la place, des soldats romains qui criaient :

Avis à la population :

Par décret de notre empereur César Auguste

et du gouverneur de Syrie tous les hommes valides et leur famille devront se rendre dans leur ville d’origine pour s’y faire recenser..

Du coup, je dis à Joseph :

Joseph tu peux compter sur moi.  Je t’accompagne jusque Bethléem

Et nous sommes partis, Joseph, Marie et moi.

Quelle route, quelle fatigue.

Heureusement que j’étais là pour porter Marie avec 1’enfant qu’elle attendait.

Remarquez que j’étais heureux, au fond, car Marie est tellement bonne et de temps en temps elle me faisait une petite caresse.

Nous voilà enfin à Bethléem, il était temps d’arriver.

Quel monde !

Ça me faisait de la peine de voir Joseph courir d’auberge en auberge.

Monsieur l’hôtelier, auriez-vous une petite place pour ma femme et moi dans votre auberge ?

Oh, juste un petit coin, on n’est pas difficile

Ma femme attend un enfant et avec ce froid nous ne pouvons rester dehors.

Mais partout les mêmes réponses :

Mon pauvre ami, c’est complet

C ‘est complet, pas de place

Allez chercher ailleurs.

Pas de place.

Il me fait pitié le pauvre Joseph et Marie qui n’en peut p1us.

Heureusement, une servante qui nous regardait passer a eu pitié de nous.

Hep, hep, venez par ici.

Vous êtes de Nazareth, moi aussi.

Suivez-moi, derrière l’auberge il y a une grange une sorte de crèche pour les animaux.

Ce n’est pas grand-chose, mais vous serez quand même mieux que dehors pour passer la nuit.

Je passe la tête par la porte et qu’est-ce que je vois ?

Mais c’est Caracol un énorme bœuf avec ses grandes cornes

Il me dit avec sa grosse voix :

Ah c’est toi Aldiboron ? J’ai connu autrefois ton père

Rentre donc avec tes amis.

Si quelqu’un les embête, je pourrai les protéger

N ‘aie donc pas peur.

Et l’enfant, ton ami Joseph pourra l’installer dans la mangeoire. Je pourrai le réchauffer un peu.

Tout à coup, vers minuit, là, tout près de mes sabots j’ai vu quelque chose de rose et de blanc qui bougeait et gazouillait doucement.

C’était lui, oui, l’enfant et Marie qui lui souriait et Caracol qui soufflait pour le réchauffer.

Vous n’allez pas me croire.

Moi, le pauvre petit âne avec mes grandes oreilles, l’enfant m’a souri. Oui, Il m’a souri.

Jamais on ne m’avait souri de cette façon.

Comme j’étais heureux

Tout à coup, la porte s’ouvre.

Ils arrivent tous, deux, trois puis dix, vingt, des bergers qui venaient de partout.

Caracol n’était pas trop content !

Qu’est-ce qui vous prend, d’où venez-vous ? Qui vous a dit de venir ?

Et eux de répondre :

Ce sont des anges venus du ciel.

Écoutez ce qu’ils nous ont dit :

Vous les pauvres bergers, levez-vous, allez,

Vous trouverez l’enfant enveloppé de langes, couché dans une mangeoire.

Comme ils étaient beaux les anges, et ils chantaient :

LES ANGES DANS NOS CAMPAGNES

Comme c’était beau. Même moi je me suis mis à chanter

Sauf que Caracol m’a fait taire tout de suite.

Ils avaient l’air heureux tous autour de l’enfant

Comme elle était belle Marie, le visage tout illuminé d’une joie profonde, elle n’avait d’yeux que pour son petit, son fils.

Je ne suis pas très malin, forcément, je suis un âne mais j’ai compris que cet enfant-là n’était pas comme les autres.

Je les entendais dire ;

C’est le Messie, le Fils de Dieu

Alors aidez-moi à chanter :

IL EST NE LE DIVIN ENFANT

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Jean-Baptiste en prison



Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 7, 18-23

En ce temps-là, Jean le Baptiste appela deux de ses disciples et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir. Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »


Bien des causes de tristesse dans la vie.

L’une d’entre elles est la déception. Je me souviens d’un ami, homme remarquable, bourré de diplômes, expérience rare, réussite exemplaire dans son métier.

Mais quelle déception : « Mon garçon, tu sais que je l’aime beaucoup, il est doué lui aussi, intelligence très vive, il comprend tout, il pourrait réussir ses examens sans effort, mais qu’est ce qu’il a donc en tête ? Pas de goût pour les études, bon, disons, pour les études techniques, un peu rêveur, artiste. Qu’est-ce qui l’intéresse ? La peinture….

J’avoue qu’il a un certain talent, mais… ça ne rapporte pas. Tout le monde n’est pas Gauguin ou Picasso. Et pour un qui réussit combien finissent dans la misère ! J’aurais cru qu’il allait reprendre l’affaire. À quoi bon avoir tant travaillé, avoir mis tant d’espoir. C’est comme si j’avais ouvert une route et au bout, rien. »

Cette confidence m’a bouleversée, car c’est un homme sincère, généreux et travailleur.

Le soir, en rentrant, j’ai ouvert mon évangile. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Un passage que j’avais pourtant déjà lu, mais je n’avais pas trop fait attention. Si vous le permettez, je vais vous le rappeler.

C’est au chapitre 7 de saint Luc, Jean-Baptiste est en prison.

Pendant des mois, Jean se bat. Il arrive dans le désert , prés de la rivière du Jourdain, Dieu lui a confié une mission tellement importante. Préparer l’arrivée du Messie, du Sauveur.
Ah, ce sauveur, comme on l’attend.
Voilà des siècles qu’on lit les prophètes dans les Synagogues, où on rêve de David. Lui, c’était un roi, il avait fait de notre peuple une grande nation. C’est un Sauveur comme lui qu’il nous faudrait.

Maintenant, nous sommes écrasés, qu’est-ce que je dis, humiliés, par les Romains qui occupent le territoire, nous étouffent par leurs soldats et leurs impôts.

Ils nous ont même imposé un roi, Hérode, arrivé au pouvoir à force d’intrigues, un homme corrompu et jaloux.

Je l’ai interpellé : « Quel exemple il donne à notre peuple! Avec ses banquets, son luxe, il a pris la femme de son frère. Est-ce que je pouvais me taire devant ces turpitudes et annoncer le royaume de Dieu en même temps ? Au lieu de m’écouter, il m’a fait jeter en prison. Dieu le punira, je lui ai dit: la hache est déjà au pied de l’arbre. Et tous ces branches pourries seront bientôt abattues et jetées au Feu »

Imaginez la détresse de ce grand prophète. Ce n’est pas tellement le fait d’être enfermé en prison, car il s’en doutait bien que c’était dangereux de s’attaquer à un roi aussi malfaisant, il s’en doute bien que cela finira mal, qu’Hérode finira par lui couper la tête à l’occasion d’une de ses orgies.

Ce qui le tracasse, mais vraiment le fait douter et désespérer, c’est ce qu’on lui raconte.

Deux disciples ont réussi à l’approcher et lui racontent : « Tu sais, Jésus, que tu nous as présenté comme l’agneau de Dieu, tu disais que tu n’étais pas digne de dénouer les sandales de ses pieds, il fait un tas de choses, les gens courent après lui, il guérit des malades, il parle du Royaume de Dieu. Oui, le royaume de Dieu »

– Qu’est-ce qu’il en dit ?

« Oh, c’est beau ce qu’il dit : Bienheureux les doux, bienheureux les pacifiques, heureux ceux qui pleurent car ils vont enfin recevoir une consolation. »

– Oui, oui, je comprends, mais est-ce qu’il va chasser les mauvais ? Écraser les ennemis de Dieu ? Ah mes amis, vous voyez comme je suis troublé. Je me demande si je ne me suis pas trompé. Ce n’est peut-être pas lui le Sauveur. Il va nous laisser dans le désespoir sans rien faire.

Allez lui poser une question, une question importante : « Es-tu celui qui doit venir, ou bien devons-nous en attendre un autre ? »

Les deux disciples s’en vont. Tourmentés eux aussi. C’est terrible pour notre maître Jean. Il a sacrifié toute sa vie en pensant que Jésus allait tout renverser, et maintenant il doute ! Il va mourir pour rien.

Ils arrivent près de Jésus : « Jean le baptiste nous a envoyés vers toi pour te poser une question : Es-tu celui qui vient ou devons-nous en attendre un autre ? »

Que répondre ? Jésus ne répond pas directement. Sans doute qu’il saisit le drame de Jean-Baptiste. Il sent que cet homme tout de feu, ardent envoyé de Dieu, a mis tout son espoir dans un bouleversement du monde. Il attend, il voudrait voir et savoir ce qui se passe.

Lui répondre par un discours ? Lui dire qu’il n’a rien compris ?

« Non, allez plutôt raconter à Jean ce que vous voyez et entendez. »

À ce moment, il guérit beaucoup de leurs maladies et infirmités, et esprits mauvais, et il accorde de voir à beaucoup d’aveugles.

Imaginons encore que Jean dans sa prison a dû méditer longuement ces paroles.

Les aveugles recouvrent la vue. Bien sûr que notre peuple est déboussolé, mais ce ne sont pas les armes qui lui rendront la vue, le mal est bien plus profond.

Les boiteux marchent. Quel est le souhait du Père qui aime tellement tous ses enfants, qu’il y ait encore plus de boiteux et d’estropiés à cause des guerres?

Non, mettons-nous tous au travail pour que chacun puisse marcher librement comme des enfants qui gambadent dans la joie, les lépreux sont purifiés. Les sourds entendent. C’est tout un travail en profondeur qu’il a entrepris.

Oui, il n’est pas venu uniquement pour changer quelques dirigeants corrompus, mais pour redonner à chaque être humain toute sa beauté. L’homme est fait pour entendre, parler, communiquer avec ses amis, il doit pouvoir aller partout sans qu’on le rejette comme un pestiféré ou un lépreux.

Et le dernier mot qu’il m’a transmis : les morts ressuscitent. C’est la vie qui doit triompher partout et non pas la violence et ses cortèges de morts.

Et à la fin, il a ajouté : les pauvres reçoivent la bonne nouvelle. Bien sûr, ce sont eux, ceux qui sont sans défense qui vont recevoir la bonne nouvelle d’un royaume où tous se sentiront à l’aise.

Les pauvres n’auront plus peur des Hérodes qui les jettent en prison.

Au fond, pouvait se dire Jean-Baptiste, j’ai sans doute trop cru que le royaume de Dieu allait ressembler à tous les royaumes de la terre qui sont bâtis sur la force. Celui que Jésus commence est un royaume où tout doit être inspiré par l’amour, le partage, le pardon.

Il ne suffit pas de changer les murs d’une maison, mais de lui faire respirer le bonheur et la bonté.

Je parlais au début de mon ami tracassé à cause de son garçon. Je vais essayer de lui dire ce qui est le plus important : qu’il fasse la même carrière que son remarquable père, ou bien qu’il puisse développer ses propres dons et y trouver le bonheur ?

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Qui est Jean le Baptiste ?

 


 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 1-6

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode, prince de Galilée, son frère Philippe, prince du pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias, prince d’Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, fils de Zacharie. Il parcourut toute la région du Jourdain; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe: À travers le désert, une voix crie: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées; les passages tortueux deviendront droits; les routes déformées seront aplanies; et tout homme verra le salut de Dieu.


Bonjour. Mardi matin, la journée a commencé d’une façon bizarre. Je venais à peine de finir mon café, quand le cousin Georges déboule dans la maison.

– Tu ne sais pas ce que j’ai trouvé ? Un document unique, sensationnel.

– Parle toujours…Il faut vous dire que Georges est un sacré farceur, il a toujours des histoires invraisemblables.

-Eh bien, qu’est-ce que tu as donc trouvé ?

– C’est un vieux document du temps de Jésus Christ. Tout ce qu’il y a de plus authentique. C’est un employé du temple de Jérusalem qui envoie un rapport à son chef, le garde du temple.

– Bon, montre-moi cela. Avec Georges, ce n’est pas la peine de discuter. Voyons ce que raconte ton fameux document.

J’ai lu pour lui faire plaisir en faisant semblant de le croire.

J’avoue que c’est amusant et on a l’impression d’être dans la peau de ceux qui ont vécu autrefois :

Je vais vous le lire. Vous n’êtes pas non plus obligé de croire que ce document est vrai, mais je vous donne un conseil. Si vous voulez du solide, allez relire ce que dit saint Luc au chapitre 3 de son évangile. C’est plus sérieux.

Voyons ce que le cousin Georges a encore inventé. C’est écrit sur une espèce de vieux parchemin…

Monsieur le Chef des gardes du Temple de Jérusalem,

Comme vous me 1’avez demandé, moi votre serviteur Ruben ben Gurion, je suis arrivé au bord de la rivière qui s’appelle Jourdain. Et j’ai commencé à observer.
Je le fais volontiers pour vous, parce que vous m’avez promis une bonne récompense pour aider ma petite famille, les temps sont durs.

C’est bien vrai. Il y a ici une foule qui arrive de tous les côtés. J ‘ai demandé à un homme :
– Qu’est-ce qui se passe ?

– Tu ne vois donc pas, c’est le prophète, c’est lui, Jean, c’est certainement le Messie.

– Cela m’a paru louche. C’est même dangereux. Vous m’avez dit vous-même qu’en ce moment il y a des illuminés qui se prétendent prophètes et qui ameutent les foules.

Je dis à ce monsieur :
– Vous n’allez quand même pas vous exciter parce que ce Jean a une grande barbe et qu’il est vêtu de peaux de bête

Il me regarde comme si je tombais d’une autre planète.

– Regardez comment il vit, ici dans le désert, il se nourrit de rien, de sauterelles, il ne vit que pour Dieu.

– Et d’où sort-il ? Moi aussi, je pourrais dire que je suis prophète

– Justement, il est envoyé par Dieu. Tout le monde le sait. Son papa, Zacharie, a eu une vision dans le temple à Jérusalem un ange lui a annoncé la naissance de son fils.
Et vous qu’est-ce qui vous amène ici, un ange ou un démon ? D’ailleurs, vous n’avez qu’à l’écouter.

– C’est ce que j’ai fait, je me suis approché, discrètement dans la foule au milieu de tous ces fanatiques.
J’avoue que j’ai été surpris. Je pensais que c’étaient tous des miséreux. Quand on a faim, on est prêt à écouter tous les braillards qui promettent une révolution. Je pense à mon neveu qui est au chômage. Ma femme me disait :
– Ah ce bon petit Jonathan, si ton chef pouvait l’embaucher pour les travaux dans le temple.
– C’est sûr que lui aussi irait volontiers écouter Jean. Il est comme tous ceux qui attendent une vie meilleure dans notre pays, ils sont prêts à suivre n’importe quel Messie pour sortir de la pauvreté, même à se battre.

Je disais, il n’y a pas que les malheureux qui sont venus au Jourdain. À côté de moi, il y avait des soldats, oui, des soldats.
Je me suis même dit: Si les soldats commencent à suivre cet homme, nous sommes mal partis. On ne pourra plus contrôler la masse du peuple.
Il y avait aussi des religieux, des pharisiens, qui discutaient entre eux : ce Jean parle bien, disait l’un, mais non, disait l’autre, c’est un dangereux illuminé qui ne connaît pas la Loi de Moïse

J’ai entendu ses prêches. Il n’y va pas de main morte : « Engeance de vipères, qui vous a suggéré de vous soustraire à la colère qui va venir? »
C’est tout dans ce style-là. Je me demandais comment les gens continent à l’écouter.

Est-ce que ça leur plaît de se faire insulter ?

Et puis il injurie notre nation : « Ne dîtes pas, nous sommes les fils d’Abraham, car avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham »

C’est un peu fort ! Est-ce que cela veut dire que Dieu va nous rejeter, , nous les Juifs et faire appel à d’autres peuples ? Vous qui êtes instruit, Maître, vous savez mieux que moi, que les fils d’Abraham, c’est nous et personne d’autre

Je n’ose pas trop continuer parce que ça n’a pas de sens.

Par exemple, il a crié un jour : « Que celui qui a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas. Et que celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même »

Dans la foule, des gens applaudissent. Mais où allons-nous s’il faut tout partager ?
Par exemple, vous, la fortune que vous avez, c’est bien parce que vous l’avez méritée.

Quand il parle aux publicains, les ramasseurs d’impôts, qu’est-ce qu’ils prennent !

« N’exigez rien en plus de ce que devez faire payer »

Là je suis d’accord. J’en ai connu qui ramassaient des impôts pour notre temple et qui en profitaient pour s’enrichir d’une façon scandaleuse.

Ce Jean, il ne manque pas de courage, écoutez ce qu’il disait aux soldats :

« Ne faîtes de violence à personne, n’extorquez rien, et contentez-vous de votre solde »

C’est assez osé, mais il devrait se méfier un peu, parce que les soldats finiront par le rattraper un jour. J’ai aperçu des soldats d’Hérode. Qu’est-ce qu’ils faisaient là. J ‘ai l’impression qu’ils venaient pour espionner.

Voilà ce que j’ai vu et entendu, Maître, et que je vous rapporte fidèlement en pensant à toutes vos bontés envers votre serviteur.

Ah, j’oubliais. Il a dit une chose qui a intrigué beaucoup de personnes.

Mes voisins me disaient : c’est sûr, c’est lui le Messie que nous attendons depuis des siècles.

Mais tout d’un coup, Jean s’est écrié : moi, je vous baptise dans l’eau, mais il vient celui est plus fort que moi

Il y a donc quelqu’un d’autre qui va arriver. Personne n’a rien compris. Il faudra sans doute être vigilant, car les foules sont toujours prêtes à s’enflammer et à suivre des illuminés.

Je comprends qu’avec la garde du temple, vous avez peur qu’il y ait des émeutes et que les Romains en profitent pour nous massacrer. J’espère que mon rapport pourra vous aider.

Pour l’instant, je crois que vous n’avez pas trop à vous tracasser.

Jean n’a demandé à personne de prendre les armes. Tout ce qu’il fait, c’est demander à ceux qui arrivent de changer de vie, de se convertir, comme il dit.
Et en même temps, il les fait descendre dans la rivière, il prend de l’eau et les asperge sur la tête. C’est cela qu’il appelle un baptême de repentir pour la rémission des péchés.
Je ne suis pas assez savant pour comprendre ce que cela veut dire. De toutes façons

il ajoute que celui qui doit venir – on ne sait pas qui – baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Ça, je le comprends encore moins.

Voilà, maître, ce que j’ai pu voir et entendre. Je suis toujours à votre disposition pour vous informer.

Signé : votre serviteur, Ruben ben Gurion.


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Madame Esther

Conte de Noël : Les visiteurs de Mr Jeremias



Mr Jeremias est un homme bien.
Quand il passe dans la rue tout le monde s’incline.
Son auberge est vaste et confortable.
Ses enfants sont bien élevés dans la saine tradition de nos pères.
Mr Jeremias est très religieux, il va souvent à la synagogue écouter la lecture des prophètes. Il donne pour les pauvres.
Mais aujourd’hui, quelque chose le tracasse, il se lamente, il gémit.

Seigneur, je fais tout ce qui est écrit dans la Loi de notre prophète Moise, je chante les psaumes avec la chorale, je fais ta louange tous les jours, mais, mais, pardonne-moi ce que je voudrais te dire  oh Seigneur.

Je voudrais te rencontrer, te voir, parler un peu avec toi. Je le mérite bien n’est-ce pas ?
Juste une minute, comme avec un ami.

Soudain une voix tombe du ciel: Tu as raison, Jeremias, tu l’as bien mérité. Patience, demain je viens chez toi.. Prépare-toi à me recevoir.

Quelle joie, quelle faveur, mon Seigneur vous allez venir chez moi ? Quand je vais raconter cela à ma femme et à mes voisins ..

Le lendemain tout est prêt, la maison balayée, nettoyée, des fleurs sur la table, un chevreau mijote dans le four, avec du miel et des dattes toutes fraiches. Jeremias s’est surpassé, tout est prêt.

Tu peux venir oh Seigneur,  ton serviteur t’attend.

Oh merveille, il frappe à la porte, c’est lui ? Non, qui c’est ? Une espèce de journalier avec ses mains rugueuses, qu’est-ce qu’il veut ?

Ah, c’est embêtant, excusez-moi, brave homme mais j’attends une visite importante, revenez demain matin, s’il vous plait.

C’est vrai, Moise nous dit qu’il faut aider les pauvres, mais aujourd’hui, je ne peux quand même pas faire affront à Dieu, lui dire, « un instant , je donne un bout de pain à ce vieux et je suis à toi. »
Oui, j’ai bien fait de le mettre dehors.

Bon, qui frappe encore à la porte?  Une femme, belle, mais elle a l’air fatiguée.
Elle me supplie : Laissez moi me reposer un moment dans votre belle maison.

– Justement, madame, ma maison, je viens de l’astiquer pour une visite importante, vous savez ce que c’est quand on entre avec des chaussures toutes sales.
Je ne vous mets pas dehors, pardonnez-moi, mais vous me comprenez, si Dieu remarque vos traces de pas, qu’est-ce qu’il va penser de moi ?

Que je le reçois comme un malpropre ?
Allez plutôt chez le voisin, il y aura peut-être de la place pour vous.

Les heures passent, le jour avance, le soir tombe, rien, rien, pas de visite de Dieu.
Mais qu’est-ce qu’il fait ? il m’avait promis, ah si on ne peut même plus se fier aux promesses de Dieu. C’est tout comme les politiques avec leurs promesses.

La nuit est tombée, les bougies sont allumées.  Jeremias, vexé, bougon, grogne, peste, murmure.

Tout à coup, un courant d’air, Jeremias se retourne.
Qui va là ?

Ne crains pas, Jeremias, c’est moi ton Dieu, je suis là.

Ah il était temps, je commençais à me dire..

 A te dire quoi ? que je ne ne suis pas venu. ? mais mon bon Jeremias, ouvre les yeux, je suis venu, oui, je suis venu, mais tu ne m’as pas reconnu; lui, Joseph venu de Nazareth,  en  recherche d’une auberge pour Jésus qui allait naitre; et la femme,  sais-tu qui elle est ? Marie,  que tu as renvoyée malgré sa fatigue.  Tu sais où elle a abouti, par ta faute ? Dans une étable, c’est là qu’est venu son fils Jésus.
Eux, le bœuf et l’âne l’ont bien accueilli.

Ah, Seigneur, si j’avais su ! Dans une étable ? ce n’est pas possible ! Comment j’ai pu faire ça ?

 Eh oui, Jeremias ! Change tes yeux. Moi, Dieu je ne suis pas comme tu penses. Je ne réclame pas des palais ni de beaux habits. Si tu veux me voir, viens chez les plus petits, c’est là que je veux être.

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Madame Esther

Tenez-vous prêts !



Remarque : ce conte fait référence à 2 Évangiles et fait référence aussi au temps de l’Avent
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24, 37-44
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 13, 33-37

Bonjour, c’est toujours moi, Madame Esther.

Je vous ai souvent parlé de Jésus, moi qui suis juive. C’est que je suis très impressionnée par tout ce qu’il a fait, et ce qu’il a dit… Et je trouve que ses paroles sont toujours d’actualité.
Vous ne me croyez pas ? Tenez, je vous raconte les dernières paroles que j’ai entendues. Je crois que Matthieu les a notées aussi.

Jésus rappelait l’histoire de Noé avec le déluge. Une inondation terrible comme celles que vous connaissez encore aujourd’hui. Oui, un déluge, c’est terrible ! Mais pour Jésus, il y a quelque chose de plus grave, vous avez entendu ?

« Avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui a tout engloutis. »

Donc, l’insouciance des gens ! Est-ce que ce n’est pas encore vrai ?
Je ne sais plus qui disait : Metro, boulot, dodo.
Une vie sans horizons, on consomme, on s’amuse, on rigole.

Je m’excuse de dire ça, mais pendant ma longue vie j’en ai vu des milliers de personnes, des inconscients qui s’empiffrent sans prendre conscience des foules d’enfants qui souffrent, qui ont faim tout près d’eux. Un beau jour, ils se réveilleront stupéfaits et paniqués, mais trop tard.

L’autre jour, un gros monsieur me disait : vous vous rendez compte, si tous ces migrants nous tombent dessus, qu’est-ce qui va se passer ? Ça va être comme une inondation.

Je lui ai répondu :  vous avez raison, si vous continuez à faire bombance sans essayer de les aider, un beau jour vous l’aurez le déluge.
Entendez les paroles de Jésus « Tenez-vous prêts, c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de L’homme viendra ».
C’est bien cela, l’insouciance, je devrais dire l’inconscience. On ferme les yeux sur ce qui se passe et un beau jour, c’est la catastrophe.

Il y a des personnes qui ressemblent au gros chat de ma tante qui passe tout son temps à ronronner sur son coussin. Quelle belle vie, mais gare au jour où les rats vont envahir la maison !

Vous avez un pape, je crois qu’il s’appelle François. Je l’aime bien. Et il dit les choses sans langue de bois.
Aux milliers de jeunes qui l’écoutaient en Pologne, Il n’a pas mâché ses mots : « Ne confondez pas le bonheur avec le canapé. »

J’ai compris ce qu’il veut dire : Tenez-vous prêt. Ne pensez pas uniquement à votre bonheur matériel, ni même à votre situation financière à vous, ou pire à vos plaisirs égoïstes.

Il y a des choses plus importantes dans la vie. Vous, qui êtes jeunes, ne vous attardez pas sur vos jeux vidéo, dans votre canapé, il y a un tas d’aventures qui vous attendent. Mais de belles aventures qui rempliront votre cœur de joie et de fierté.

Permettez-moi un conseil :
J’ai entendu dire que c’est le temps de l’Avent, une préparation à votre belle fête de Noël. Donc, « Tenez-vous prêts » voyez ce que vous pouvez faire, là où vous êtes, pour donner un peu de vrai bonheur à ceux qui sont désespérés.