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Les souvenirs de Aldiboron, L’âne de la crèche



Bonjour à tous.

Vous pouvez me regarder.

Qui je suis ? je suis Aldiboron,

Mais oui, vous me connaissez ! Je suis l’âne qui était dans la crèche à Bethléem.

Je vais vous raconter ce qui m’est arrivé, il y a déjà si longtemps, si longtemps.

C’est même moi qui ai raconté à saint Luc ce qu’il a écrit dans son évangile.

Un jour, j’étais là assis à me reposer.

Je venais de porter quelques planches pour aider mon patron qui s’appelait Joseph, un brave homme qui me traitait très bien.

Tout d’un coup, j’entends un drôle de bruit !

J’aperçois une lumière étrange.

Je tends mes grandes oreilles et j’ouvre les yeux.

Qu’est-ce que je vois dans la maison ?

Marie bien sûr, mais elle était si belle, à genoux devant une sorte de lumière d’argent.

Et j’entendais comme une voix angélique qui venait d’un autre monde.

On m’a dit plus tard que c’était1’ange Gabriel.

Je te salue Marie, pleine de grâce,

Le Seigneur est avec toi, sois sans crainte, Marie,

Car tu as trouvé grâce auprès de Dieu

Voici que tu concevras et enfanteras un fils a qui tu donneras le nom de Jésus

Il sera appelé : Fils du Très haut

Il régnera sur la maison de Jacob

Eternellement et son règne n’aura pas de fin.

 Et Marie, toute humble lui demande :

Mais comment cela est-il possible puisque je ne connais pas d’homme ?

La voix lui répond :

L’Esprit saint viendra sur toi et la personne du très haut te couvrira de son ombre.

C’est pourquoi cet enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.

Marie alors s’incline et dit :

Voici la servante du Seigneur qu’il advienne selon ta parole.

Quelques mois plus tard, je suis réveillé brusquement.

Sur la place, des soldats romains qui criaient :

Avis à la population :

Par décret de notre empereur César Auguste

et du gouverneur de Syrie tous les hommes valides et leur famille devront se rendre dans leur ville d’origine pour s’y faire recenser..

Du coup, je dis à Joseph :

Joseph tu peux compter sur moi.  Je t’accompagne jusque Bethléem

Et nous sommes partis, Joseph, Marie et moi.

Quelle route, quelle fatigue.

Heureusement que j’étais là pour porter Marie avec 1’enfant qu’elle attendait.

Remarquez que j’étais heureux, au fond, car Marie est tellement bonne et de temps en temps elle me faisait une petite caresse.

Nous voilà enfin à Bethléem, il était temps d’arriver.

Quel monde !

Ça me faisait de la peine de voir Joseph courir d’auberge en auberge.

Monsieur l’hôtelier, auriez-vous une petite place pour ma femme et moi dans votre auberge ?

Oh, juste un petit coin, on n’est pas difficile

Ma femme attend un enfant et avec ce froid nous ne pouvons rester dehors.

Mais partout les mêmes réponses :

Mon pauvre ami, c’est complet

C ‘est complet, pas de place

Allez chercher ailleurs.

Pas de place.

Il me fait pitié le pauvre Joseph et Marie qui n’en peut p1us.

Heureusement, une servante qui nous regardait passer a eu pitié de nous.

Hep, hep, venez par ici.

Vous êtes de Nazareth, moi aussi.

Suivez-moi, derrière l’auberge il y a une grange une sorte de crèche pour les animaux.

Ce n’est pas grand-chose, mais vous serez quand même mieux que dehors pour passer la nuit.

Je passe la tête par la porte et qu’est-ce que je vois ?

Mais c’est Caracol un énorme bœuf avec ses grandes cornes

Il me dit avec sa grosse voix :

Ah c’est toi Aldiboron ? J’ai connu autrefois ton père

Rentre donc avec tes amis.

Si quelqu’un les embête, je pourrai les protéger

N ‘aie donc pas peur.

Et l’enfant, ton ami Joseph pourra l’installer dans la mangeoire. Je pourrai le réchauffer un peu.

Tout à coup, vers minuit, là, tout près de mes sabots j’ai vu quelque chose de rose et de blanc qui bougeait et gazouillait doucement.

C’était lui, oui, l’enfant et Marie qui lui souriait et Caracol qui soufflait pour le réchauffer.

Vous n’allez pas me croire.

Moi, le pauvre petit âne avec mes grandes oreilles, l’enfant m’a souri. Oui, Il m’a souri.

Jamais on ne m’avait souri de cette façon.

Comme j’étais heureux

Tout à coup, la porte s’ouvre.

Ils arrivent tous, deux, trois puis dix, vingt, des bergers qui venaient de partout.

Caracol n’était pas trop content !

Qu’est-ce qui vous prend, d’où venez-vous ? Qui vous a dit de venir ?

Et eux de répondre :

Ce sont des anges venus du ciel.

Écoutez ce qu’ils nous ont dit :

Vous les pauvres bergers, levez-vous, allez,

Vous trouverez l’enfant enveloppé de langes, couché dans une mangeoire.

Comme ils étaient beaux les anges, et ils chantaient :

LES ANGES DANS NOS CAMPAGNES

Comme c’était beau. Même moi je me suis mis à chanter

Sauf que Caracol m’a fait taire tout de suite.

Ils avaient l’air heureux tous autour de l’enfant

Comme elle était belle Marie, le visage tout illuminé d’une joie profonde, elle n’avait d’yeux que pour son petit, son fils.

Je ne suis pas très malin, forcément, je suis un âne mais j’ai compris que cet enfant-là n’était pas comme les autres.

Je les entendais dire ;

C’est le Messie, le Fils de Dieu

Alors aidez-moi à chanter :

IL EST NE LE DIVIN ENFANT

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