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Madame Claudia

Fais ce qu’il te dit, il est puissant


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Un homme demandait un jour à Pierre: Maintenant que tu es à Rome, pourquoi tu n’en profites pas pour te mettre bien avec les gens puissants, ceux qui pourraient te rendre service, et même te protéger en cas de persécution? Tu le sais, Pierre, quand on est un pot de terre, on a intérêt à se mettre en bons termes avec le pot de fer.

Pierre n’a pas répondu, il a simplement raconté ce qui est arrivé à Jésus, le jour où il a fait deux guérisons coup sur coup.

La première, c’était la guérison d’une petite fille quasi-mourante. Fille d’un homme puissant, comme tu dis. Chef de synagogue, appelé Jaire.

Il y avait là une foule d’amis, de curieux, de journalistes qui cherchaient le scoop de l’année. Jésus s’en va chez eux… Quand il arrive, la petite est déjà morte. Il entre, prend la fillette par la main et la relève… À ta place, qu’est-ce que tu aurais fait ? Tu en aurais profité : quelle occasion de te mettre bien avec un puissant, n’est-ce pas, de bien lui montrer qui il est, avec un petit mot bien placé « souviens-toi de ce que j’ai fait pour toi, mon cher Jaire ».

Eh bien, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Pas de pub, pas de calcul intéressé chez Jésus.

Qu’est-ce qui le pousse à agir? Le désir de se faire un ami puissant ? Non, uniquement de la compassion, l’émotion de voir le désarroi de cet homme.

Il fait même taire la foule. Il ne cherche pas le succès, uniquement le bien de ceux qui souffrent. Pierre ajoute un petit détail amusant : alors que tous s’exclament, applaudissent, Jésus se contente de dire : donnez à manger à la petite, vous ne voyez pas qu’elle a faim?

Attends une minute, dit Pierre, je n’ai pas fini. Pendant que la foule se presse autour du guérisseur, voici qu’une femme s’approche par-derrière, toute timide, elle se dit : Si j’arrive à toucher la frange de son vêtement, sûrement que je serai guérie. Voilà 12 ans que les médecins me soignent, mais j’en suis toujours au même point.
Elle s’approche en catimini, elle touche le vêtement, elle est guérie !
Ici, pas de personnage puissant, une pauvre femme désemparée. Personne ne voit rien, pas même, Jésus. Dans le silence, dans l’anonymat, la femme est guérie.

Alors, dis-moi, demande Pierre, est-ce que Jésus a fait cela pour se faire une bonne pub, pour flatter les chefs et les hauts placés?

Je vous le dis et répète, tout cela, c’est de la pure bonté, c’est la souffrance des autres qui le remue au plus profond de lui-même, comme si sa compassion sortait de lui-même tout naturellement.

Vous comprenez maintenant, cher monsieur, pourquoi moi, Pierre, j’essaie de faire de même, je ne cherche pas à flatter Néron ou les amis de l’empereur, tout ce que je dois faire, c’est pour ceux qui souffrent qu’ils vivent dans un grand palais ou dans la masure du pauvre.

Voilà ce que Pierre me disait : Souhaitons que tous ceux qui le suivent en fassent autant.

Merci, Claudia, pour ce rappel, il y a tant de gens qui cherchent avant tout à se faire valoir au lieu de penser aux autres.

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